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Nasr Eddin trouve une poule morte sur le chemin. Il la met dans sa besace, comptant bien la faire cuire.

Au moment d’arriver chez lui, il croise le kateb de la mosquée auquel le renflement du sac paraît suspect.

– Qu’as-tu donc là, Nasr Eddin ? Aurais-tu fait quelques emplettes dans un verger ?

– Ô malveillant ! J’ai tout simplement trouvé une poule par terre.

Aussitôt, le kateb se récrie, véhément :

– Cinquième sourate, troisième verset ! Cette bête morte est impure puisqu’elle n’a pas été tuée de main d’homme.

– Alors, d’après toi, répond Nasr Eddin en poussant sa porte, le fait qu’Allah lui-même se soit donné la peine de la tuer pour moi ne suffit pas à la purifier ?

 

 

Source : Livre « Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja », paru aux éditions Phébus en 2002, par Jes-Louis Maunoury.

 

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