Nasr Eddin 7

Nasr Eddin, du temps qu’il était aubergiste à la campagne, voit arriver un jour une troupe brillante de chasseurs à cheval. C’était un grand seigneur et sa suite.

 

– Hola, aubergiste une collation ! Nous avons l’estomac vide.

– Nasr Eddin leur prépare une omelette qu’ils mangent avec appétit.

– Combien te dois-je ? demande le seigneur au moment de repartir.

– Trente dinars, Excellence.

– Par Allah ! Trente dinars pour une omelette ! Les oeufs sont donc bien rares par ici.

– Non, Excellence, ce ne sont pas les oeufs qui sont rares par ici, ce sont les gens riches.

 

 

Source : Livre « Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja », paru aux éditions Phébus en 2002, par Jes-Louis Maunoury.