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En Suisse, il y a de nombreux jours fériés, qui diffèrent d’ailleurs d’un canton à l’autre du fait de l’autonomie qu’ont les cantons dans ce domaine. Mais sait-on vraiment d’où viennent ces différents jours fériés ?

 

 

Voilà donc une petite sélection en trois parties, avec dans cette première partie, les jours fériés et fêtes de Janvier à Juin, à l’exception des fêtes liées au mystère pascal, traité dans la troisième partie.

 

1er Janvier / Nouvel an

 

partie_1_nouvel_anBien sûr, le 1er Janvier est férié parce qu’il s’agit du premier jour de l’an nouveau. Mais pour l’église catholique, il s’agit aussi, depuis le concile Vatican II, de fêter ce jour-là Sainte Marie, Mère de Dieu et la Journée Mondiale de la Paix.

 

 

 

2 Janvier / Saint-Berthold

Non le 2 Janvier n’est pas seulement un deuxième jour pour récupérer de la nuit du 31 décembre. L’origine de ce jour férié est suisse alémanique, puis qu’il correspond à un duc suisse allemand, qui a permis à la ville de Berne de d’abord devenir indépendante, puis la capitale de la Confédération. C’est d’ailleurs pour cela que le 2 Janvier est férié dans les cantons de Vaud et Jura, qui ont été pendant longtemps sous domination bernoise, même si dans ces cantons, on parle généralement du 2 Janvier, pas de la Saint Berthold.

 

6 Janvier / Epiphanie

Dans le cadre du mois givré, et pour terminer celui-ci, une dégustation de galettes des rois a eu lieu le 4 janvier, place Corbis, à Belfort : les galettes, prêtes à être mangées.Dans la plupart des cantons suisses, l’Epiphanie est fêtée par l’église catholique le 1er dimanche après le Nouvel an, du fait que le 6 Janvier n’est férié que dans trois cantons suisses (Uri, Schwyz et Tessin). Cependant, en Espagne, au Portugal et en Amérique Latine, le 6 Janvier est un jour important, car c’est généralement là que les enfants reçoivent leurs « cadeaux de Noël », en souvenir du jour où l’enfant Jésus a reçu des présents de la part des mages.

 

2 Février / Chandeleur

La chandeleur est dans les pays d’Europe francophone l’occasion de manger des crêpes, et n’est pas férié. Mais autour de cette fête ont lieu d’autres traditions, telles que celles liées aux flambeaux et aux chandelles. En fait, vers cette période, les journées commencent à redevenir plus longues, le climat un petit peu moins rigoureux et les paysans commençaient les semailles, ce qui fait que dans de nombreuses cultures « païennes » existaient déjà des fêtes centrés sur ce sujet. Fêtes qui, avec la christianisation progressive de l’Europe sont devenues la fête des chandelles avec la symbolique de la lumière qui revient, tandis que la tradition des crêpes symbolisait elle la prospérité des récoltes à venir, car elles étaient généralement fabriquées avec les restes de semences non utilisées à la fin des semailles.

 

Mais cette fête a aussi un deuxième sens chrétien, puisqu’elle correspond à la présentation de l’Enfant-Jésus au Temple et de la Purification de la Vierge Marie, 40 jours après la naissance du Christ, selon une tradition juive qui voulait que tout premier enfant mâle d’une famille soit consacré au Seigneur. C’est d’ailleurs pour cela que depuis 1997, ce jour correspond aussi à la Journée de la Vie Consacrée, en l’honneur de tous les religieux et religieuses qui ont consacrés leur vie au Seigneur.

 

1er Mai / Fête du Travail

 

La fête du travail est une des rares fêtes non cantonales (certains cantons, surtout suisses romands, fêtent aussi le jour de leur indépendance), avec le Nouvel An, (le 2 Janvier) et le 1er Aout à ne pas avoir de consonance religieuse, puis qu’il s’agit d’une fête rappelant les acquis des travailleurs au cours des siècles. Même si certaines églises fêtent depuis aussi Saint Joseph le 1er Mai, car il est concidéré comme le Saint Patron des travailleurs (la date la plus courante étant cependant le 19 Mars, qui est un jour férié dans certains cantons catholiques, tel que le Valais ou le Tessin).

 

Christophe Savioz, ancien civiliste

 

 

Source des illustrations : Wikimedia Commons