Quelle est la signification de l’Avent?

Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël. Ce temps rime avec la couronne de l’Avent, la crèche de Noël sortie de son carton, et… la course aux cadeaux !
Mais en fait, à quoi sert cette période qui nous mène vers la grande fête de Noël ? Que signifie-t-elle et que célèbre-t-on ? Eclairages.
La préparation à un événement important
L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé en tout la condition humaine, à l’exception du péché.
Cette préparation de l’Avent est d’autant plus importante qu’il s’agit aussi de célébrer la venue du Christ dans le cœur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps.
La célébration de ces événements (venue du Christ dans le coeur des hommes, le partage de la condition humaine, la Croix et la Résurrection) appellent chacun à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la messe.
Un nouveau départ
Le début de l’Avent marque aussi l’entrée dans une nouvelle année liturgique : celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s’achever une année plus tard à la même période.
L’Avent, comme l’ensemble du calendrier liturgique catholique, aide les fidèles à revivre les grands événements de la vie et de l’enseignement du Christ, en particulier de sa naissance (Noël) à sa Résurrection (Pâques). L’Église relit et revit donc « tous ces grands événements de l’histoire du salut dans » l’aujourd’hui » de sa liturgie » (Catéchisme de l’Église catholique, § 1095).
L’entrée dans l’Avent
L’Evangile du premier dimanche de l’Avent, reprend l’appel du Christ : « Veillez donc car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
La deuxième lecture et l’Evangile du dimanche suivant (2ème de l’Avent) insistent encore : « Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix » dit saint Pierre Apôtre. « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route » demande Jean-Baptiste, qui « proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés ».
Le troisième dimanche de l’Avent, la deuxième lecture reprend les paroles de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens : « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal. »
Enfin, l’Evangile du quatrième et dernier dimanche de l’Avent, rappelle comment fut conçu et attendu l’enfant Jésus : l’ange Gabriel apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus (…) L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu ».
Cet Evangile renvoie à la liturgie du dimanche précédent au cours de laquelle est lu le Magnificat, cantique proclamé par Marie lors de sa rencontre avec Elizabeth quelques jours après la visite de l’Ange :
« Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante,
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom.
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux sui le craignent.Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.Il relève Israël, son serviteur,
Il se souvient de son amour. »
L’Avent dans la Bible
Pendant les messes de l’Avent, les lectures rappellent d’abord la longue attente par les Hébreux du Sauveur annoncé par Dieu : « Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays…» (1).
Les lectures de l’Avent rappellent également comment fut conçu et attendu l’enfant Jésus : l’ange Gabriel apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus (…) L’Esprit Saint viendra sur toi, et le puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (2).
Jean-Baptiste, fils d’Elizabeth et cousin de Jésus, appelait ses prochains à la conversion et annonçait la venue imminente du Fils de Dieu en ces termes : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu » (3).
De même, le temps de l’Avent appelle à la conversion intérieure. Les célébrations rappellent, en permanence et avec force, que les fidèles doivent être mobilisés spirituellement pour que la foi soit un ferment constant de renouvellement personnel et social autant que de confiance dans l’avenir.
(1): Livre d’Isaïe (11, 1-10)
(2) Évangile selon saint Luc (1, 26-38)
(3) Évangile selon saint Marc 1,1.8 et selon saint Jean 1,19.28
Article adapté de : Eglise catholique de France
Image : SXC